Quelqu’un quelque part, Tony Durand, éditions Motus, 2024, 15€

Ça commence comme un petit théâtre de papier. On pose le décors et un dialogue s’installe entre le (les?) spectateurs et un narrateur invisible.

On commente la scène. Il n’y a personne. Ah, si, « quelqu’un » arrive.

Comment cet humain va-t-il s’inscrire dans ce paysage? Quelles traces va-t-il y laisser? va-t-il le respecter? En faire partie, au même titre que les animaux qu’on aperçoit ca et là? Y rester? S’en aller?

L’image est une juxtaposition de papier découpés, chaque élément y prend sa place pour former un tout harmonieux.

Par cette forme et par le fond la présence de l’homme dans la nature y est questionnée avec subtilité et une pointe d’humour absurde.

Car « quelqu’un » plante « quelque chose » qui s’avère être tout à fait étonnante.

Comme dans son album précédent, Tony Durand incite à la réflexion sur soi et sa place dans le monde.

Mais l’album peut aussi être savouré par les plus jeunes comme une simple histoire. Celle de quelqu’un, quelque part qui fait quelque chose et s’en va. Ainsi va la vie.