Où étais tu passé, petit chaton? Richard Jones, Saltimbanque, adaptation Susie Morgenstern et Emma Gauthier, 7 AVRIL 2023, 12€90

Les petits chatons, comme d’ailleurs les chats plus grands, c’est bien connu, ça a besoin de liberté. Il n’y a qu’à voir les protestations félines devant la moindre porte fermée pour s’en convaincre.

Celui de cet album ne fait pas exception, il aime partir en vadrouille mais il revient toujours.

À chaque fois, il tapote à la porte et vient câliner sa petite maîtresse qui alors s’interroge « Où était tu passé, petit chaton? »

En l’absence de réponse de la part du minou elle doit se contenter de faire des suppositions.

A-t-il rencontré des amis? Qu’ont-ils fait ensemble? A-t-il eu peur?

Le texte est court et minimaliste, c’est donc l’image qui donne sens à ces questions. Elles montrent le chaton fuir devant un chien puis se lier d’amitié avec lui ou sympathiser avec toute une bande de chats.

Elles sont d’une très grande tendresse et incitent vraiment à l’empathie.

L’album montre une jolie relation entre une humaine et son chat, elle accepte qu’il disparaisse, qu’il ait son jardin secret et qu’il noue des relations ailleurs, elle sait qu’il reviendra, il sait qu’il est attendu.

On peut tout à fait y voir la relation symbolique d’un parent avec son enfant, la nécessité de le laisser s’éloigner pour grandir, mais aussi une relation amicale ou de fratrie.

Ce que l’on en retient surtout c’est le respect que les protagonistes ont l’un pour l’autre et l’idée d’un foyer accueillant et réconfortant, que l’on peut quitter pour vivre des aventures mais où il est toujours possible de se réfugier.