La galette, Mathilde Brosset, l’étagère du bas, 2023, 15€
Oui, bon, d’accord, je sais, il y a une date pour manger la galette des rois, c’est une tradition et patati et patata.
Personnellement, je n’ai jamais retenu la date de l’épiphanie et, avouons le, je me soucie peu de sa signification. Car il y a une chose bien plus importante dans mon quotidien que la spiritualité, c’est la gourmandise.
Aussi pour moi le mois de janvier est-il plus synonyme de crème d’amande que de rois mages.
La tradition d’ailleurs est aujourd’hui souvent célébrée dans bien des établissements scolaires ou petite enfance sans que la connotation religieuse ne soit abordée. On peut donc sans craintes proposer des histoires de galette aux enfants même si la date du 6 janvier est passée.
Après cette longue introduction visant à noyer le poisson de ma procrastination et à justifier que mon article paraisse avec un léger retard de calendrier, voyons un peu de quoi il s’agit.
Une petite princesse acariâtre, autoritaire et qui semble avoir une tendance à l’excès exige de son cuisinier toujours plus d’ingrédients dans la galette qui trône au milieu de la table.
Il se prête au jeu avec déférence et humour, au point que la demoiselle se déride un peu devant l’amoncellement d’ingrédients.
Après le beurre et la poudre d’amande, elle réclame confiture, chocolats, bonbons, quelques caramels et des bâtons de cannelles, et ce n’est pas fini… Si on la flambait au rhum?
La princesse en sera pour ses frais, le cuisinier semble finalement plus facétieux que servile. Et le petit chien que se promène de ci de là? Il à l’air de trouver tout cela bien amusant.
Le texte très court, tout en dialogue incite à une lecture rapide, qui met en valeur l’humour de la situation et l’excès de la surenchère.
Les illustrations en papier découpé sont vraiment sympas et dynamiques. Voilà un album qui met de bonne humeur!