Je veux un chien, et peu importe lequel,Je veux un chien, et peu importe lequel, Kitty Crowther, Pastel, 2021, 13€50

C’est un leitmotiv pour la petite Millie, elle y pense jours et nuits. Chaque matin elle répète la même demande: « Maman, je veux un chien ». Qu’elle l’imagine fort, gentil, bizarre ou comique, rien ne fait flancher la réponse. Le nez dans son café, maman ne prend pas le temps de lever la tête pour répondre, c’est non, toujours non.

Dans son école de snobinards Milie est d’autant plus rejetée qu’elle est la seule à ne pas posséder de chien.

Alors quand sa mère change subitement d’avis, c’est une joie sans pareil. Je veux un chien, et peu importe lequel,

Au refuge, Milie choisit le seul chien qui lui tourne le dos, comme si il ne cherchait pas à se faire adopter. Il est assez hors du commun. De race? Oh là là, oui, probablement de race, on ne sait pas trop laquelle mais certainement un beau mélange. Il se prénommera Prince.

En tout cas, il est assez atypique, préférant la lecture aux jeux de balle.

La fillette est très fière de pouvoir rejoindre le très sélect club des dogs, qui réunit les filles de son école. Mais pour les petites pestes, Prince n’est pas à la hauteur, un chien sans pedigree? Pas de ça ici…
Je veux un chien, et peu importe lequel,

Quelles sottes, Prince se révélera pourtant plein de qualités, pour le moins étonnantes!

Une petite touche de merveilleux vient conclure cette histoire avec la promesse d’une belle amitié naissante.

Kitty Crowther trouve toujours une façon singulière de raconter ses histoires et elle aborde tous les sujets, y comprit les plus graves ou angoissants pour les enfants, avec une certaine fraîcheur. Rejet de l’autre, adoption, amitié, affirmation de soi et harcèlement sont traités ici. Pourtant on n’a pas le sentiment d’avoir affaire à un album sur ces sujets là.

Ici la couleur orange fluo qui rehausse les dessins au crayon, donne beaucoup de dynamisme aux images. C’est inventif et plein de gaîté.