Les filles, Agnes Rosenstiehl, la ville brûle, 14€

La première édition date de 1976, aux très militantes éditions des femmes. J’en possède un exemplaire, que je garde précieusement, malgré son piteux état (il a été très aimé donc très lu chez moi), que je présente régulièrement en formation où il fait généralement débat. Pour tout dire, dans mes cours destinés à de futurs éducateurs de jeunes enfants, je le réserve aux troisièmes années: il réclame une certaine maturité.

Régulièrement, quand je présente Les filles, on me dit « ça date, aujourd’hui, ça ne passerait plus ». A chaque fois j’acquiesce et déplorant le puritanisme actuel, oui, le vent de liberté qui soufflait sur la littérature jeunesse dans les années 70 s’est bien essoufflé, de nos jours on voit des livres faire l’objet de tentatives de censure pour moins que ça.

Peut-on s’en satisfaire? Je ne le pense pas. Et, par bonheur, les éditions la ville brûle, tout aussi engagée que l’étaient les éditions des femmes, ont décidé de rééditer ce livre, aux côtés de deux autres albums de la même autrice.

On y rencontre une fillette malicieuse qui interpelle son ami sur ce qui fait d’elle une fille. Le ton est léger, drôle et parfois légèrement irrévérencieux.

Un album que j’ai chroniqué, avec ma collègue Céline Touchard, dans la revue Le furet petite enfance, vous pouvez lire l’article ici.